La parité femmes-hommes, un combat déjà bien engagé en Afrique

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Si les pays africains font face comme tous les pays du monde à des problématiques de discrimination des femmes dans le monde de l’entreprise, le continent reste néanmoins le meilleur élève sur bien des points. Selon le cabinet McKinsey*, notre continent pourrait augmenter son PIB de 316 milliards de dollars d’ici 2025, soit une augmentation de 10 % de son niveau actuel, si chaque État parvenait à égaliser les progrès réalisés par les meilleurs pays de la région.

S’il est évident qu’il y a encore des progrès à faire en termes d’intégration professionnelle des femmes sur le continent, il est important de noter néanmoins qu’il existe une vraie dynamique en faveur d’une plus grande inclusion féminine. Ainsi, sur l’ensemble du continent, les femmes occupent actuellement 25 % des postes au conseil d’administration, ce qui est nettement supérieur à la moyenne mondiale de 17 %.

Selon un autre rapport, « Women in Africa : plongée au cœur de la ruche entrepreneuriale », l’Afrique est également le 1er continent de l’entrepreneuriat féminin, avec un taux de 24 % de femmes entrepreneures. Parmi les entreprises les plus récentes (moins de deux ans) du panel de l’étude, 28 % ont été créées par les hommes et 44 % le sont par les femmes. Mais leur longévité doit encore faire ses preuves sur le long terme, puisqu’on observe que 25 % de celles qui ont atteint neuf ans sont créées par des hommes, contre 9 % par les femmes.

Plusieurs facteurs expliquent cette sous-performance des femmes dans l’entrepreneuriat, qui n’est en rien inéluctable, mais seulement le résultat de plusieurs facteurs économiques et sociaux dont il ne tient qu’à nous d’y mettre fin. Tout d’abord, les conditions d’accès au capital sont plus compliquées pour les femmes que pour les hommes. De plus, les femmes entrepreneures ont tendance à se cantonner aux secteurs traditionnellement féminins comme l’agriculture et l’éducation. Enfin, le manque de formation des femmes à l’entrepreneuriat les pénalise sur le long terme dans leurs capacités de management.

Les pouvoirs publics comme le secteur privé doivent travailler ensemble pour débloquer le potentiel des femmes pour contribuer au développement.

Chez Cofina, nous avons fait de l’entrepreneuriat féminin une priorité, persuadé que c’est un facteur essentiel pour une croissance inclusive et durable pour notre continent.

By Marèma BAO, DMD Groupe Cofina.

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*McKinsey Global Institute, « The power of parity: Advancing women’s equality in Africa”, November 2019

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