SARA 2025 – Connecter, financer, transformer : pour une agriculture vivrière inclusive et résiliente

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En Côte d’Ivoire, les femmes rurales jouent un rôle central dans l’approvisionnement alimentaire. Pourtant, elles demeurent largement exclues des dispositifs financiers formels. À l’occasion de la 6ᵉ édition du Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) qui s’est tenu du 23 mai au 1er juin, la Conférence du Cercle des Femmes coorganisée par le LadyAgri Impact Investment Hub et l’OCPV (Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers), a mis en lumière les enjeux liés à la digitalisation et au financement durable, en particulier autour de l’accès au crédit des femmes rurales, des coopératives agricoles et des PME dirigées par des femmes. Cette rencontre a permis d’identifier des solutions concrètes pour favoriser leur inclusion financière.

Des barrières persistantes à la digitalisation et au financement

En 2024, une cartographie des bénéficiaires du programme SAFAF « Sécurité Alimentaire de la Fourche à la Fourchette » a permis d’identifier plusieurs obstacles :

  • Une faible alphabétisation numérique et une peur de la fraude ont été constatées chez les actrices clés
  • La résistance au changement et l’attachement aux méthodes traditionnelles sont également des freins majeurs
  • Les outils numériques disponibles sont souvent inadaptés, ne prenant pas en compte les langues locales ou l’absence d’accompagnement
  • La méfiance envers les paiements mobiles persiste
  • Enfin, un risque d’exclusion des actrices traditionnelles au profit des jeunes générations plus digitalisées a été souligné.

Ces obstacles expliquent pourquoi la digitalisation et l’accès au financement inclusif sont encore limités dans ces communautés.

Des solutions concrètes adaptées aux réalités agricoles Lors de la conférence, Mme Yénita BAMBA, Directrice Générale de FIN’Elle, a présenté des solutions adaptées aux besoins spécifiques des coopératives, OPA (Office d’aide à la Commercialisation des Produits Vivriers) et PME agricoles dirigées par des femmes.

Des modèles de financement ont été proposés, privilégiant :

  • Des crédits simplifiés, alignés avec les cycles agricoles.
  • Des critères d’éligibilité prenant en compte la viabilité économique des projets plutôt que les seules garanties classiques.
  • Un accompagnement technique visant à renforcer les capacités de gestion des bénéficiaires.

Ainsi, l’accès aux services financiers est facilité, ce qui contribue à l’autonomisation économique des femmes rurales.

Vers une agriculture connectée et une sécurité alimentaire inclusive

La transition vers une agriculture moderne repose sur l’intégration des technologies numériques et sur l’émergence de solutions financières innovantes. L’accès aux marchés est amélioré grâce aux plateformes digitales, tandis que les financements hybrides – mêlant crédits, subventions et garanties – sont encouragés. L’ensemble de ces actions vise à renforcer la connectivité des femmes rurales et à garantir une sécurité alimentaire inclusive et durable.

La conférence a souligné que la digitalisation et le financement durable ne peuvent être dissociés de l’autonomisation des femmes rurales. Il est recommandé que les acteurs publics, privés et les partenaires techniques s’engagent dans une collaboration renforcée. Ainsi, un accès élargi aux services financiers adaptés pourra être offert, et la transformation digitale des filières vivrières accélérée. Les femmes rurales deviendront alors des piliers incontournables d’une agriculture moderne et inclusive en Côte d’Ivoire.

À propos de FIN’Elle

Créée en 2018, FIN’Elle est une institution de Mésofinance dédiée à l’autonomisation des femmes entrepreneures en Côte d’Ivoire. En effet, elle propose une gamme complète de produits d’épargne, de crédit, ainsi que des programmes de renforcement de capacités. Par conséquent, FIN’Elle s’engage à promouvoir un modèle panafricain de financement inclusif pour les femmes en Côte d’Ivoire.

À ce jour, plus de 30 000 clientes sont servies par FIN’Elle. De plus, l’institution se classe dans le Top 10 des structures de microfinance du pays. Par ailleurs, FIN’Elle est une filiale du Groupe COFINA, qui est la première institution panafricaine de Mésofinance.

Pour en savoir plus, suivez-nous sur Facebook : FIN’Elle.

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