[EDITO] Soutenir les femmes entrepreneures, faire le choix de la modernité

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Alors que les économies africaines se modernisent dans tous les domaines, la place mineure accordée aux femmes parmi les dirigeants d’entreprises devient de moins en moins tenable. Porteuses de valeurs fortes, rendues aguerries par la lutte contre un patriarcat dont elles perçoivent les limites avec acuité, leur contribution est indispensable à la formation d’un modèle de développement performant et spécifiquement africain.

Avec une croissance moyenne de plus de 4% par an sur l’ensemble du continent, l’Afrique est un continent en pleine ascension. Mais au cœur de cette marche en avant, il est notable que les femmes sont aujourd’hui très actives. D’après une étude de la société de conseil Roland Berger, le continent africain est celui affichant au monde la plus grande proportion de femmes entrepreneures en activité. En Afrique subsaharienne en particulier, ce taux atteint 24% pour les entreprises exerçant entre 0 et 42 mois.

En somme, les femmes d’Afrique subsaharienne ont deux fois plus de chance de lancer leur propre affaire que n’importe où ailleurs. Et, de manière contre-intuitive, c’est davantage là où manquent l’éducation scolaire que se trouvent le plus grand nombre d’entrepreneuses. Ce sont les difficultés d’accès au marché du travail qui motivent ces femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat. Et ce, d’autant plus qu’elles ont de nombreux enfants à élever. Ce phénomène est encore accentué dans les économies informelles, où leur vulnérabilité sur le marché du travail est accrue.

Se prenant en charge elles-mêmes, elles acquièrent une plus grande confiance en elles-mêmes. Cependant, il demeure comme un plafond de verre, qui se traduit par une ambition moindre que les hommes et une certaine autocensure : par exemple, seules 28% des femmes ont l’intention de recruter plus de cinq employés, et seules 7% d’entre elles pensent exporter 25% ou plus de leur production, soit cinq points de moins que les hommes. Au final, les hommes restent encore plus enclins à devenir entrepreneurs, perçoivent plus d’opportunités, et se sentent plus en confiance pour se lancer.

C’est pourquoi, au-delà de l’accompagnement financier, il est indispensable de mettre en place un véritable coaching des aspirantes entrepreneurs afin de leur permettre de mettre en valeur tous leurs talents, d’identifier les réseaux d’entraide disponibles, et de dépasser les plafonds de verre existant encore dans de nombreuses sociétés d’Afrique subsaharienne.

À Cofina, nous sommes éminemment conscients de la difficulté qui se pose à nos clientes pour assumer toutes leurs responsabilités. Afin de les aider à monter leurs entreprises, Cofina a lancé Fin’Elle (Finance pour Elle), une institution de microfinance spécialement dédiée aux femmes, et grâce à laquelle nous pouvons mener la plupart de nos actions à destination de nos clientes entrepreneures. Nous avons ainsi mis en place des dispositifs d’accompagnement spécialement dédiés à leurs besoins. Par exemple, Cofina a mis en place des journées de convention, à l’occasion desquelles nos clientes peuvent se retrouver entre elles, échanger sur leurs expériences, se donner des conseils et nouer des partenariats.

En outre, nous assurons des services permettant aux femmes entrepreneures de gérer leurs affaires avec plus de tranquillité : grâce à des fonds de garanties, nous leur fournissons des garanties spécifiques pour leurs prêts, et nous pouvons assurer une collecte quotidienne de leurs gains pour les déposer sur leur compte et ainsi éviter pertes et vols. Nous réfléchissons avec des assureurs, à une offre spécifique pour les périodes d’inactivité des femmes enceintes.

Cofina propose de plus des formations spécifiquement pensées pour les femmes entrepreneures, ainsi que des événements de networking pour les aider à se projeter dans un horizon plus vaste et donner du souffle à leurs ambitions.

Parce qu’une économie réellement inclusive commence d’abord par le soutien de toutes les belles ambitions, nous nous efforcerons toujours à Cofina, d’apporter des solutions dédiées aux femmes entrepreneures qui font la force de notre continent.

By Marèma Bao, DMD Groupe Cofina

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Women in Africa Entrepreneurship: A path to women empowerment?, Roland Berger, Women in Africa Entrepreneurship Study, 2017

Ibid, p.9

Ibid, p.12

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