Pour célébrer la journée internationale des femmes, l’Ambassade de France en Guinée a organisé une table ronde avec des femmes modèles pour aborder le thème : ‘’L’entreprenariat féminin : comment casser les stéréotypes’’, a-t-on constaté sur place. Les débats se sont déroulés au Centre Culturel Franco-Guinéen en présence de la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, le mardi 7 mars. D’entrée de jeu, M. Yann Giraud en service à l’Ambassade de France en Guinée, a laissé entendre au nom de Mme Nawal Ben Zemouri, Directrice adjointe de l’Institut Français de Guinée que la France défend les droits des femmes à travers son autonomisation dans le secteur public et privé. ‘’L’Ambassade de France a choisi de mettre en lumière des femmes représentant la force vive du pays. Celles qui veulent aller de l’avant et qui veulent casser les stéréotypes dans le monde du travail ». Femmes Pour débattre de ce thème qui répond à la préoccupation mondiale qu’est l’égalité entre les sexes, les panélistes au nombre de six, ont été divisées en trois groupes. Le premier composé de Fatoumata Chérif, bloggeuse et activiste et de Oumou Bah, fondatrice du site de cuisine ‘’recettesafricaines.com’’ ont, chacune dans son domaine, expliqué le rôle des réseaux sociaux dans la promotion de leur activité. Selon Fatoumata Chérif, les réseaux sociaux ont été vraiment ses canaux de diffusion de ses campagnes que ce soit ‘’Selfie déchets’’ ou encore ‘’Femme vision 2030’’. ‘’Je touche toujours mes cibles à travers les réseaux sociaux et je crois qu’ils doivent être utilisés comme des opportunités pour combattre l’illégalité, comme facteur de cohésion sociale…», a-t-elle expliqué. Oumou Bah, également doit tout son succès aux réseaux sociaux qui lui ont permis de faire connaître son site de cuisine et à travers lesquels elle a également obtenu de nombreuses recettes venant de nombreux pays d’Afrique. Mme Hann Djenaba Keïta, Directrice générale adjointe de l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) et Mme Bah Binta Baldé, Directrice Méso-finance de COFINA Guinée ont aussi parlé des freins rencontrés à l’entreprenariat féminin. Parmi lesquels, Mme Hann a noté le manque de confiance en soi chez certaines femmes, le faible revenu pour démarrer le développement de l’entreprise, l’accès à l’information… Hommes et femmes ont-ils la même formation ? Cette question a été développée par Mme Kadija Bah, Directrice de l’Agence Ladies in Management et Directrice d’exploitation des Bluezones de Conakry et Mlle Yang Yao, d’origine chinoise et étudiante en droit à l’Université Koffi Annan. Elles ont toutes partagé leurs expériences avec des exemples pratiques dans ce sens. Egalement un micro-trottoir réalisé à Conakry auprès des citoyens a permis de connaître le positionnement des unes et des autres sur l’autonomisation des femmes en Guinée. Une sorte de petit sondage pour savoir si les Guinéens s’inscrivent dans la vision 2030, celle d’avoir une planète 50-50. Ces sujets d’actualité abordés par des femmes engagées, ont intéressé plus d’une dans la salle. Quant à la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Mme Sanaba Kaba qui est avant-gardiste en matière de changement pour une meilleure implication des femmes à tous les niveaux même les plus élevés, elle s’est dite satisfaite de l’organisation de cette table ronde qui apporte des solutions aux maux dont souffrent les femmes dans le monde entier et en Guinée en particulier. « C’est devenu une habitude de l’Ambassade de France de célébrer chaque année, les femmes et je crois que cela s’inscrit dans la logique de l’organisation des Nations Unies. Chose qui est à saluer et à intensifier », a exhorté la ministre Sanaba Kaba.